Élections américaines

George Bush a été réélu au poste de président des États-Unis d'Amérique. Cette fois, pas de contestations possible, c'est haut la main qu'il l'a emporté. Aurait-il donc plus de légitimité que lors de son élection il y a quatre ans ? Tout dépend de quel côté on le voit.

Légitimité

Sa légitimité en tant que président des USA est cette fois incontestable, je viens de le dire. Mais le président des États-Unis est aussi l'homme le plus important du Monde, et c'est bien là le problème : quelle légitimité comme "président du monde" pour un homme élu par les électeurs d'un seul pays ? Aucune ! Ou tout au moins minime.

Le décideur le plus important du monde est et doit rester quelqu'un d'élu par le monde entier, ou au moins les dirigeants du monde entier : le secrétaire général des Nations Unies, actuellement Kofi Annan. Nul n'a le droit de se substituer à lui légitimement. Ou alors on est en dictature. La dictature des USA sur le monde. Cela n'est nullement souhaitable, et pourtant, c'est bien ce qui s'est passé, et qui continue de se passer, nottament en Irak...

Réflexions diverses

Au delà de ces luttes d'influence, on peut tout de même se demander ce qui a poussé les Américains à élire un président d'extrême droite, nationaliste, ultra-conservateur et même réactionnaire ? La peur. Peur des attentats. Peur des autres. Peur du monde. Le Président a su mieux que son rival « surfer » sur cette vague de peur, l'entretenir, la cultiver.

Il est tout de même étonnant qu'il ait pu se faire passer pour l'« homme de la situation » alors même qu'il s'est avéré incapable d'arrêter Ben-Laden. Et pourtant, il a réussi là où John Kerry a échoué.

Se faire élire en jouant sur les peurs, cela s'appelle du populisme. George Bush est un grand démagogue, probablement le meilleur qui existe actuellement. En Europe aussi nous avons nos démagogue d'extrême droite et réactionnaire, jouant sur les peurs des gens pour se faire élire. En France, c'est Jean-Marie le Pen, du Front National. En Suisse, c'est Christoph Blocher, de l'UDC. Ces personnes soutiennent George Bush. Ou au moins ils ont les même idées que lui : interdire l'avortement et l'homosexualité, restreindre les libertés des gens, s'isoler du monde extérieur.

Pour se faire élire, ils jouent sur les peurs, principalement la peur de l'étranger. Et ça marche : le Pen est passé au deuxième tour des dernières élections présidentielles françaises ; Blocher, lui, a fait mieux, et il sera bientôt président de la Confédération Helvétique.

Et pourtant, les Européens continuent de regarder les États-Unis et leur Président d'un drôle d'air. Ils feraient mieux de commencer par balayer devant leur porte !

Xavier Robin
Publié le samedi 6 novembre 2004 à 11:36 CET
Lien permanent : /blog/2004/11/06/elections-americaines
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